Comme tous les ans, janvier est le mois des résolutions, février celui de l’essai et mars celui de la résignation. Cette année WWoW vous propose des résolutions, faciles à mettre en œuvre, et qui auront un véritable impact sur la société et sur la planète. Parce que se mettre à faire du jogging n’est pas la seule résolution que vous pouvez prendre pour bien commencer l’année !
Ces quatre résolutions sont les premiers petits pas éthiques et responsables pour diminuer progressivement les conséquences négatives que peuvent avoir nos modes de vie, sans pour autant changer notre quotidien du tout au tout. Chacun.e est libre d’aller à son rythme, et sur le long terme, d’autres pas plus grands peuvent être faits.
1) Se diriger vers une alimentation végétale
→ Pourquoi ?
L’industrie de la viande pose, aujourd’hui plus que jamais, nombre de questions éthiques et environnementales. Une étude publiée dans Science montre quelques chiffres alarmants. La viande ne représente que 18 % des calories et 37 % des protéines que nous consommons, mais occupe 83 % des terres cultivables et cause 60 % des émissions de gaz à effet de serre qui proviennent de l’agriculture. Quant au bien-être animal, on est très loin de la belle image dans les prés. Les animaux sont généralement traités comme de véritables objets, sans même parler des abattoirs… Si vous ne les avez pas vus, les vidéos sont alarmantes. En France, 83 % des poulets passeront toute leur vie sans jamais voir la lumière du jour.
→ Que faire ?
Réduire sa consommation de viande est essentiel. L’idéal étant de l’arrêter complètement. Pour commencer, certains optent pour un régime flexitarien, en réduisant leur consommation de viande pour n’en consommer qu’occasionnellement. Changer ainsi son alimentation est aussi bénéfique pour votre santé : réduire sa consommation de viande est recommandé par nombre de médecins et de nutritionnistes. C’est en effet un moyen simple d’avoir un impact positif sur l’environnement, et sur le bien-être animal, sans pour autant radicalement transformer son quotidien !
2) Dire STOP à la fourrure
→ Pourquoi ?
85 % de la fourrure commercialisée provient d’animaux qui auront passés leur vie dans des centres d’élevage où les conditions de vie sont désastreuses : cages empilées, insalubrité… On ne vous refait pas le tableau, vous connaissez l’horreur de cette industrie macabre.
→ Que faire ?
La solution est simple : le boycott. De nombreuses marques se sont déjà engagées à arrêter entièrement l’utilisation de fourrure dans leurs produits. Des marques de luxe d’abord, comme Giorgio Armani, Gucci ou Hugo Boss, puis des marques de prêt-à-porter comme Zara ou Bershka. Sous la pression des consommateurs, de grands défenseurs traditionnels de la fourrure arrêtent d’en commercialiser, comme la marque Jean-Paul Gaultier. Les consommateurs ont donc bien leur mot à dire.
3) Trouver de nouvelles alternatives au cuir
→ Pourquoi ?
Tout comme la fourrure, le cuir pose des problèmes écologiques et éthiques, mais un nouvel aspect entre en jeu : l’aspect social. Plus de 80 % des ateliers de transformation de peaux animales se trouvent dans des pays en développement, où une partie des employés travaille quotidiennement avec des solvants cancérigènes, et les produits toxiques utilisés dans le processus de traitement polluent les eaux à proximité des sites de production. En 2017, à Dacca, au Bangladesh, les tanneries rejetaient, avant leur fermeture, près de 21 000 mètres cube de déchets toxiques par an dans la rivière voisine aux ateliers. L’équivalent d’environ 7 piscines municipales.
→ Que faire ?
Aujourd’hui il existe des matières ayant les propriétés du cuir sans pour autant avoir ses défauts. La meilleure alternative éco-responsable qu’on aie trouvé est le Piñatex®, qui provient des fibres de feuilles d’ananas. Cette matière, souple et solide, est nettement moins polluante à produire. Une limite tout de même, car le Piñatex® est produit aux Philippines. Le transport est donc à prendre en compte, même si cette matière reste bien plus eco-friendly que le cuir.
4) Consommer mieux en consommant moins
→ Pourquoi ?
Depuis 2013 et l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, la Fast Fashion s’est vue fortement critiquée par l’opinion publique, et à raison. En France une femme achète en moyenne 30 kg d’habits par an et chaque foyer français achète en moyenne pour 114€ par an d’habits qui ne seront jamais portés. N’hésitez pas à regarder des documentaires sur ce sujet comme The True Cost. L’industrie de la mode n’est pas la seule concernée par la surconsommation. Il s’agit donc de faire plus attention à sa consommation en général, pour réduire son empreinte carbone au maximum. Réduire ses déchets, sa consommation d’essence, etc. D’importants progrès sont encore à faire. En France, le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes par an, soit un poids équivalent à environ 50 000 baleines bleues (ou à 2 500 millions de chats !).
→ Que faire ?
Tout est dans le titre de la résolution : consommer moins et mieux ! Il est grand temps de transformer ses paroles en actes, et d’agir conformément à ses valeurs. Pour la mode il existe un ensemble de marques éthiques relevant du domaine social mais aussi du domaine écologique. Certaines sont regroupées sur des plateformes éthiques comme WeDressFair ou Dream Act. Consommer est une manière de montrer ce que l’on soutien : chaque achat a une résonance et des actions simples peuvent avoir un impact bénéfique sur la planète. Acheter des fruits et légumes de saison et de proximité limite considérablement l’impact carbone lié au transport. Si chaque personne s’engage à son échelle et modifie légèrement son quotidien, c’est l’industrie agro-alimentaire qui peut elle-même se transformer petit à petit.
Sur ce dernier point, WWoW vous souhaite une excellente nouvelle année, pleine d’engagements éthiques et responsables, année de bonnes résolutions qui donneront lieu à des actes engagés à l’impact réel !