On entend de plus en plus parler de vegan, veganisme, végétarien, végétalien.. mais sans vraiment savoir ce qui se cache derrière ces termes tendances obscurs.
Voici notre guide pour vous y retrouver et mieux comprendre ce choix ! Car il s’agit avant tout d’un choix.
Décider de ne pas contribuer à la souffrance animale, ce n’est pas dire « je ne peux pas » mais « je ne veux pas ».
Lexique
VégétaRienne : toute personne qui ne mange pas de chaire animale. Elle mange donc des oeufs ou du miel et bois du lait animal. On décrit parfois le régime alimentaire comme ovo-lacto-végétarien (utile au moment de choisir son menu dans l’avion !).
VégétaLienne : toute personne qui ne mange aucun produit issu de l’exploitation des animaux. Elle mange donc exclusivement des produits d’origine végétale.
Jusque là on parlait exclusivement d’alimentation.
C’est là qu’intervient le veganisme, qui étend le refus de l’exploitation animale aux domaines non-alimentaires. Les vegans sont engagés dans la protection des animaux et refusent ainsi de se vêtir de matières animales (cuir, laine, soie – et fourrure bien entendu), ou de s’en servir pour se maquiller, ou entretenir sa maison. On y pense moins, mais de nombreux ingrédients sont issus des animaux – pour pas grand chose finalement.
L’Habillement
On commencera aujourd’hui par un focus sur l’habillement, car c’est le coeur de notre sujet.
Souvent les matières d’origine animale sont considérées comme nobles. On considère qu’un sac en cuir est mieux qu’un autre. Qu’une robe en soie est plus élégante. Un pull en laine plus chaud.
On peut effectivement parler de noblesse quand il y a eu une souffrance animale au milieu. Il faut justifier le prix de la souffrance animale.
Regardons plus en détail.
Le Cuir
Ce n’est pas juste un sous-produit issu de la production de viande. Il s’agit d’une véritable industrie, car les producteurs revendent les peaux. Les plus grandes marques de luxe ont même investi dans des élevages entièrement dédiés à la production de cuir. C’est dire s’il s’agit d’un business lucratif. Le problème étant qu’une vieille vache aura une peau ridée, et donc moins belle pour l’industrie. Elle ne vit donc jamais jusqu’au bout de sa vie.
Ce n’est rien dire des autres animaux..
Un reportage édifiant de Paolo Marchetti, qui a gagné en 2015 le 3e prix du Word Press Photo (l’équivalent des Césars en photojournalisme!), montre la cruauté de l’élevage de l’industrie du luxe. À voir absolument.
Est-ce ça vaut vraiment la peine d’avoir un sac en cuir?
Clairement c’est Non. De nombreuses alternatives existent comme le polyuréthane (PU), le PVC (plus nocif pour l’environnement) ou la toile enduite.
Quand on voit les nouvelles matières recyclées et les innovations textiles comme le Piñatex TM ou le cuir de champignons, on se dit qu’il n’y a vraiment plus de raison d’alimenter une industrie aussi cruelle.
La Laine
Qu’est-ce qu’on nous em****** avec la laine?!
Il faut bien tondre les moutons, non?
La première question à se poser est : comment faisait les moutons avant que l’homme n’apparaisse? Il se tondait tout seul?
…
Aujourd’hui en tous cas, les moutons sont tondus au moment où ils ont le plus de laine. Logique non? Sauf que cela arrive avant la fin de la saison froide. Les moutons restent donc une longue période dans le froid et beaucoup meurent alors de froid.
Avant cela, comme l’homme rend artificiellement le mouton très laineux pour avoir plus de rendement, l’excédent de laine retient l’urine et l’humidité, et attire les mouches, qui dévorent la peau des moutons. Cherchant à éviter cela, les éleveurs australiens ont trouvé la méthode du mulesing qui consiste à découper des carrés de chair – sans anesthésie. En plus de l’inhumanité de la méthode, cela n’empêche même pas les infections de mouche, car les plaies n’ont pas le temps de cicatriser.
Est-ce que ça vaut vraiment la peine d’avoir un pull en laine?
Non. Même si la laine est française. Un article de PeTA dénonçait qu’en France, 16% des agneaux n’atteignent pas l’âge adulte. Pour une fois, le Made In France n’y change rien.
La solution ?
Des gros pulls en coton (bio, c’est encore mieux!). Ou en fibres synthétiques.
Si vous avez vraiment peur d’avoir froid comme les moutons, refusez le duvet et choisissez des marques qui développent des fibres hi-tech à partir de polymères, parfois même recyclés (!).
La soie
“Aahh.. Tu as vu le papillon?”
“Oh oui! Il est trop beau !!”
Cette situation n’est possible que si des vers donnent naissance à des papillons. Or, les papillons ne donnent pas de soie. Les vers par contre, si. Enfin pas les vers, mais leur cocon. Ah oui, mais alors comment font les vers pour grandir si on leur enlève leur cocon? Ils ont besoin de grandir? Non, hein? On a qu’à juste les ébouillanter. Facile, rapide, et le fil sortira tout seul !
C‘est la triste réalité de la production de soie.
Ça n’a l’air de rien pour 1 vers à soie, mais il ne s’agit pas que d’un vers : il faut environ 6.600 vers à soie pour produire un seul kilo de soie. C’est l’aspect élevage intensif ici qui est choquant. Et surtout, inutile.
Vous avez déjà confondu une robe en soie avec une en polyester?
Normal, cela se ressemble à s’y méprendre! La seule différence, c’est que la seconde n’est pas cruelle, mais tout aussi belle. Personne ne verra la différence, mais vous saurez que ces compliments ne sont pas cruels.
Encore mieux si vous trouvez une robe en Tencel, si douce et faite en fibres de plantes !
Et vous? Est-ce que WWoW est vegan?
Nous nous engageons comme marque vegan à n’utiliser aucune matière d’origine animale.
Nous sommes certifiés PETA-Approved Vegan, qui est LA référence pour valider que nos habits et accessoires ne soient pas fait en contrepartie d’une souffrance animale.
Trouver des ikats en coton au Cambodge n’a pas été une mince affaire alors même que le pays se remet à la soie après l’interdiction par les Khmers Rouges, mais on a finit par trouver! Les tissus tissés par les femmes de l’association Watthan Artisans sont une merveille pour les yeux, les femmes, et les animaux.
On espère vous avoir plus éclairé sur les différents aspects du veganisme.
Et pour aller plus loin, on vous conseille les articles de PeTA sur le sujet.