Maintenant que vous savez comment vous rendre sur le lieu du voyage et subvenir à vos besoins de base de manière éthique, venons-en à l’essentiel : que faire une fois sur place. Ce pourquoi vous aviez décidé de voyager initialement..
Et aussi que ramener – parce que notre spécialité reste le commerce éthique et porteur de sens.
3- Que visiter? Les attractions
Faire local et voir sur place
Plutôt que de planifier toutes ses vacances depuis votre pays d’origine, le mieux est de savoir dans quelle ville arriver et de voir sur place comment faire les excursions. Depuis l’étranger, les tarifs sont souvent plus élevés et passent par mille intermédiaires. Au final vous bénéficiez donc moins directement à l’économie locale.
En vous laissant guider par les locaux vous aurez ainsi des tarifs avantageux tout en sortant des sentiers battus. Souvenez-vous aussi que les guides locaux reçoivent directement l’argent, alors même s’ils paraissent insistants cela reste plus éthique que les agences qui rajoutent mille commissions. Faites attention quand même que votre guide ne vous emmène pas visiter tous ses amis qui ont des boutiques.
Activités > Attractions : Expérience vs. Faire
Si certains sites sont incontournables (les temples d’Angkor au Cambodge par exemple), les meilleurs souvenirs que vous garderez de votre voyage seront certainement ceux où vous avez fait une expérience très locale. Non, je ne parle pas d’aller voir un spectacle de danse… Plutôt de faire quelque chose avec son corps/ses mains/sa tête. Alors faites-vous plaisir !
En Asie l’excellent site Backstreet Academy met en relation des artisans locaux avec les voyageurs souhaitant apprendre une spécialité locale (cuisine, artisanat, etc.). Idéal pour rencontrer vraiment des locaux tout en apprenant une compétence, et en étant assuré surtout que les fonds aillent au bon endroit!
En faisant les recherches pour cet article j’ai aussi découvert I Like Local, mais ne l’ai pas encore testé.
Faire Local
Vous en avez marre de toujours voir les touristes aux mêmes endroits? Pas étonnant de fait. Car tous lisent les mêmes guides, donc tous vont aux mêmes endroits. Je ne dis pas que ces guides sont inutiles, mais ils tendent à vous faire aller aux mêmes endroits que tout le monde.
Alors : comment sortir du cercle vicieux?
Sur internet, le site Virtual Tourist est une excellente alternative au classique TripAdvisor bien que basé sur les mêmes principes.L’autre solution? PARLER. Parler encore et encore, aux autres touristes, aux gérants du logement où vous séjournez, au restaurant, dans les magasins, etc. Toutes les opportunités sont bonnes pour parler de l’itinéraire que vous avez prévu et demander des conseils.
Free City Walking Tours
La plupart des villes ont mis en place ce système de visite guidée à pied des centres d’intérêts des villes, où le prix est laissé libre à chacun à la fin de la visite.
Bien que mon amie guide le déplore, cela reste un moyen abordable et local de visiter les principales artères de la ville, et de rencontrer des étudiants locaux!
Je me souviens à Lisbonne d’avoir ainsi eu un guide d’une vingtaine d’années raconter comment la plupart de ses amis travaillaient à l’étranger pour raison financière, et revenaient progressivement, et aborder les doutes sur le futur du pays. Ou à Melbourne, l’étudiante nous faire un tour aussi bien des monuments que de ses lieux de restauration et divertissement favoris.
Du coup l’idéal est de commencer la découverte d’une ville ainsi, pour repérer les grands axes et en même temps avoir des adresses qui ne sont pas dans les guides.
Pour les incontournables : être en décalage d’horaires
Pour les sites incontournables dont je parlais plus haut (bien que le caractère incontournable peut souvent se discuter), l’idéal reste d’être décalé par rapport aux groupes et à la majorité des touristes. Cela implique de voyager en indépendant bien sûr, car du coup vous avez le contrôle de votre réveil.
Souvent les groupes iront visiter un site “au lever du soleil” mais quand le soleil est déjà bien levé. Alors forcez-vous, levez-vous plus tôt et évitez les foules! Je me souviendrai toujours du lever du soleil sur les ruines de Champasak au Laos. Arrivés avant l’ouverture du site, on était seuls au monde – jusqu’à ce que les groupes débarquent. Pile quand on finissait la visite. Le réveil a été difficile, mais la récompense n’avait pas de prix (pas de pub).
Cela peut aussi très bien fonctionner dans l’autre sens. C’est comme ça que l’une de mes plus belles expériences reste la vue des chutes d’Iguazu en Argentine à la seule lueur de la pleine lune.
Conseils généraux
Je ne vous dresserai pas la liste, mais vous redirige vers l’excellent post de Globe-Trotting qui l’a déjà fait.
Je retiens juste mes préférés : apprendre les mots de base dans la langue, ne gaspillez pas, privilégiez les petits commerçants.
4- Que ramener? Les souvenirs et le shopping
Éviter les boutiques pour touristes
Je vous en parlais plus haut, autant choisir de découvrir un endroit avec un guide local est l’idéal pour avoir un avis de l’intérieur, autant certaines personnes tenteront de vous emmener visiter leurs “amis” chez qui surtout ils gagnent une commission pour tout achat. Essayez d’éviter, vous préserverez une bonne relation avec votre guide tout en ne perdant pas de vue l’itinéraire de la journée.
Acheter directement aux personnes
Je vous conseillais dans la première partie de ce guide de dormir chez l’habitant. Cela peut se faire de manière institutionnalisée avec Airbnb, mais aussi de manière plus informelle. Dans le nord du Vietnam, à Sapa, dormir chez l’habitant est légion et se fait directement en parlant avec les personnes des ethnies. Sur place, il est évident qu’on vous montrera les réalisations de la famille (mère, grand-mère, belle-soeur, etc.). C’est l’idéal pour soutenir directement la famille, surtout si la relation s’est bien établie. Ne le voyez pas comme du harcèlement mais bien plus comme une aide locale et directe. Votre achat soutient directement l’artisanat, permettant aux traditions d’êtres perpétuées. C’est tout l’héritage immatériel auquel vous contribuez !
World Fair Trade Organisation (WFTO)
Si vous manquez de temps, et que vous voulez vous assurer que votre achat bénéficie directement aux populations locales – suivez le label WFTO qui garantit que les artisans ont reçu un salaire juste et qu’aucun enfant n’a travaillé (entre autres principes). Attention tout de même : le label étant payant, il indique aussi une organisation qui a suffisamment de fond que pour acheter une telle certification…
La liste des organisations est disponibles sur : wfto.com/find-supplier.
Chez WWoW, si nous ne rencontrons pas d’associations locales, c’est notre annuaire de référence pour rencontrer des partenaires sérieux!
En règle générale
Rappelez-vous que tout achat local soutient directement l’économie, mais essayez aussi de questionner la personne sur comment l’article a été fait : vous vous assurerez que c’est bien elle qui l’a fait, en évitant d’acheter du made in China! (sauf si vous y êtes bien sûr, CQFD)
En bref : pour voyager éthique, comme au quotidien, on pense donc LOCAL en premier.
Surtout, on prend le TEMPS de visiter, de flâner, de rencontrer les gens, d’errer et d’apprendre des autres.
Sans oublier le SOURIRE : on se fait plaisir en faisant plaisir. On teste les spécialités culinaires, on rigole, on fait des blagues, on apprécie ce qui est plutôt que ce qui pourrait être, on se souvient qu’on est en vacances et notre big smile sera contagieux.
Le voyage éthique, c’est la LO(cal)TE(mps)RI(r)E.
Il ne vous reste plus qu’à choisir le pays où vous irez, et le reste appartiendra à l’histoire !
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